Il n'y a pas d'amour heureux f_fr2

Text: Luis Aragon
Musik: Georges Brassens
1968

rien n'est jamais acquis à l'homme, ni sa force
ni sa faiblesse ni son coeur, et quand il croit
ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
et quand il veut serrer son bonheur il le broie
sa vie est un étrange et douloureux divorce
il n'y a pas d'amour heureux

sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes
qu'on avait habillés pour un autre destin
à quoi peut leur servir de se lever matin
eux qu'on retrouve au soir désarmés incertains,
dites ces mots ma vie et retenez vos larmes
il n'y a pas d'amour heureux

mon bel amour mon cher amour ma déchirure
je te porte dans moi comme un oiseau blessé
et ceux-là sans savoir nous regarde passer
répétant après moi ces mots que j'ai tressés
et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
il n'y a pas d'amour heureux

le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
il n'y a pas d'amour heureux

No hay amor feliz
 Übersetzung: Nicolás Galán, España

Nada debe darse por supuesto al hombre, ni su fuerza
ni su flaqueza, ni su corazón y cuando cree
abrir sus brazos, su sombra es la de una cruz
y cuando quiere abrazar su felicidad, le tritura
su vida es un extraño y doloroso divorcio
no hay amor feliz

Su vida, se parece, a esos soldados sin armas
que habían sido preparados para otro destino
para que puede servirles, el levantarse temprano
ellos, a los que encontramos por la noche, desarmados e inciertos
decid estas palabras "mi vida" y contened vuestras lagrimas
no hay amor feliz

Mi bello amor, mi querido amor, mi desgarro
te llevo en mí, como un pájaro herido
y esos, sin saber, nos miran pasar
repitiendo después de mí, esas palabras que he trenzado
y por tus grandes ojos, enseguida murieron
no hay amor feliz

El tiempo de aprender a vivir, es ya demasiado tarde
que lloren en la noche, nuestros corazones al unísono
hacen falta lamentos, para pagar un estremecimiento
hacen falta desgracias, para la más mínima canción
hacen falta sollozos, para un aire de guitarra
no hay amor feliz.